Sortir du cadre est une expression répandue, mais qu’est-ce que ça veut réellement dire? Lorsqu’il s’agit de développer du contenu vidéo pour son entreprise, vos patrons vous demandent de penser à des concepts originaux… mais pas trop. Pour vue que vous réalisiez l’impossible… Ça peut donner le vertige !
Rassurez-vous, sortir du cadre ne signifie pas de réfléchir dans une dynamique en complète contradiction avec les politiques internes, mais bien d’user de créativité dans votre manière d’aborder une problématique afin de produire un résultat innovant. Pour reprendre le dicton de Nels Bohr: “Ce n’est pas en améliorant la bougie que l’on a inventé l’électricité”.
Pour avoir la légitimité de sortir du cadre, vous devez avoir une acceptation à l’interne de le faire, c’est-à-dire que vous devrez solliciter vos collègue et la direction rapidement dans le processus de création pour capter leur pouls du projet. Même si le concept développé n’est pas la représentation exacte du « input » de tout le monde, vous finirez par avoir une plus grande liberté dans votre idéation puisque les gens autour de vous se sauront senti respectés, en début de projet.
Pour vous faciliter la vie, je vous remet quelques conseils que vous pourrez utiliser en interne pour permettre une meilleure latitude dans votre créativité.
Commencer par élaborer les limitations de votre projet.
S’il doit y avoir un cadre, c’est dans votre capacité à identifier les limitations du projet. Cela peut s’agir d’une limite budgétaire, de temps, de ressource disponible, de requis techniques, etc. Si votre projet est plus qu’une dose d’enthousiasme, vous souhaitez arriver avec une idée réaliste et faisable rapidement. Aucune raison d’explorer les extrêmes; mettez toutes les restrictions réelles (externes et internes) sur papier.
Impliquer vos collègues via un sondage
Aujourd’hui, il n’y a rien de plus facile que créer un sondage et le faire circuler en interne. En ce sens, introduisez votre projet et demandez à votre équipe de vous transférer des pièces d’inspirations (photos, vidéos, illustrations, etc.). Aussi, vous pouvez mettre en dualité des images ou des vidéos et demander à vos collègues de choisir leur contenu préféré. L’objectif est d’avoir un premier jet de suggestions / préférences constructives de la part de vos collègues avant de vous réfugiez dans votre tête de créateur et de débuter votre réflexion. Et comme disait ma coach professionnelle: « les absents auront toujours tort ».
Utiliser la métaphore
Que vous fassiez une vidéo pour recruter du nouveau personnel ou pour présenter un nouveau produit, l’objectif est que vous ne soyez pas ennuyant dans votre « livraison » du message. Pour vous aider dans cette réflexion, faites l’exercice d’associez votre objectif de communication à un objet, une émotion, un lieu ou même une saison. Commencez par vous demander à quoi pourriez-vous comparer l’objectif de votre campagne et tenter de tisser des liens cohérents entre cet objectif et la métaphore que vous vous êtes mis en tête. Cela stimulera votre capacité à « sortir du cadre » pour illustrer une problématique plus « conservatrice ».
Permettez-vous de donner une twist à un format conceptuel populaire
Le format de la télé-réalité (caméra à l’épaule, confessionnal, pris sur le vif, etc.) ou le format entrevues blitz (style Konbini) peuvent être également adaptés pour votre prochaine campagne vidéo. Intéressez-vous donc à la forme que prend certain contenu vidéo sur le web et unissez votre message corporatif vers une formule similaire. Une adaptation de votre message est impératif, mais la formule provenant d’une autre dynamique de production peut réellement apporter un vent de fraicheur à votre campagne vidéo.
Soyez alertes de votre entourage et prenez des notes
Ce que vous voyez et absorbez à l’extérieur de votre travail peut mener vers le concept que vous attendiez. C’est-à-dire de vous assurez de vous mettre dans une condition mentale favorable et ouverte même à l’extérieur du travail (autre que celui de la maison ou du bureau). Pour ce faire, permettez-vous de prendre quelques magazines, des crayons et du papier et d’aller au centre du food-court de votre immeuble afin de brainstormer avec vous-même (ou avec un collègue) et stimuler votre sens de la répartie. Décrivez l’essentiel de votre élan sur papier (ou tablette). Revenez-y le jour d’après et filtrez les idées qui sont à pousser versus celles à oublier.
Dans cette ordre d’idée, lorsque je conceptualise une vidéo avec un client qui dit vouloir sortir du cadre, je lui remet d’abord des supports visuels ou des outils de travail (moodboard, storyboard, découpage technique, etc.) qui viendront générer de nouvelles idées et je l’amène à se décomplexer, c’est-à-dire à lui donner la chance de considérer des avenues plus ludiques pour parler d’un enjeu vu comme trop « straight », via des activités de conception et de brainstorm. C’est une phase importante de ma méthode de travail.
J’étais un jour dans le métro de Montréal et je cherchais un concept pour la campagne de Boralex. Les deux wagons alignés, je continuais à voir les passants à travers les fenêtres, de l’autre quai. Il y avait des graffitis sur les fenêtres – j’ai flashé. Le concept a été approuvé par le client et nous l’avons tourner avec cette idée de fond.
Pour terminer, les plateformes d’inspirations comme Pinterest, Nowness ou Adoftheworld peuvent être de bonnes avenues pour nourrir sa créativité et créer des moodboards qui illustrent ce que vous désirez produire pour votre concept « hors cadre ».
